NORA IDIR
Née en France des parents algériens. La langue kabyle était la langue du voyage, du pays lointain, inconnu. Le désir de l’apprendre a toujours été là et le chant l’a aidé à s’en approprier, en outrepassant les temps et les frontières. Son parcours a été jalonné de rencontres très importantes : Ania Scher, Marie-Claude Vallez, Afida Tahri, Martina Catella, Jean-Yves Panafiel, Ravi Prasad, Ali Resa Ghorbani, Rénata Rosa, Manu Théron, Benat achiary …
Elle a participé aux spectacles : « L’une devenant la mémoire de l’autre », mise en scène par Saliha Bachiri ; un spectacle de danse contemporaine, chants traditionnels kabyles, crée et joué à Nanterre en 1997. « Yzorane », mise en scène Afida Tahri, un spectacle de chants berbères (six voix de femmes), crée au théâtre Jean Vilar de Suresnes en 2000, puis joué entre le 2000 et le 2005, au festival Africolor, au festival des arts du récits à Grenoble, à l’auditorium St Germain à Paris et au festival d’Avignon. « Chants et contes du monde », un spectacle crée à Toulouse en 2006, avec Phillip Gal, musicien. « Sakina », mise en scène Afida Tahri en 2007/2008, des récits collectés auprès de femmes, raconter le corps au féminin dans, le monde musulman, un spectacle crée et joué à Quai des Voix à Ivry-sur-Seine. Ce travail a produit le film : « D’une femme à l’autre », de Eve Alexandre.
Au sein de l’association « La vie par la voix » situé à Boulogne-Billancourt, elle anime des ateliers de chants du monde et des stages d’été d’une semaine
JOSEPHINE LAZZARINO Née à Paris, où elle vit et travaille, de père sicilien et mère
andalouse. L’enseignement de Giovanna Marini, avec laquelle elle
a travaillé pendant plus que dix ans, lui a permis de retrouver ses
racines , et de concevoir ses recherches musicales dans le cadre
des traditions de la Méditerranée populaire, qu’elle-même définit
comme « Méditerranée de la mémoire ».Elle interprète les chants
qui font partie de sa recherche avec les instruments qu’elle
considère les plus aptes à donner une interprétation fort liée à
l’imagination, grâce aux sonorités, aux bruits et aux voix
traditionnelles . Elle a choisi, par exemple, le « tamburello
» (petit tambour), pour interpréter le rythme de la « pizzica »,ou
les castagnettes pour interpréter des pièces classiques telles que
la « Danza di Rossini », mais avec le rythme de la Tammuriata
napolitaine, la conque, la lyre ,l’accordéon et ainsi de suite…
Elle a fait partie du choeur de l’Orchestre de Paris de 1986 au
1992, baignée dans le monde lyrique, en concert dans des
tournées mondiales dirigées par de grands chefs d’Orchestra. En
1996 elle a créé avec quatre autres artistes le Groupe Passio, dont
le répertoire se compose de chants sacrés de la tradition de l’Italie
du Sud, en particuliers ceux de la Semaine Sainte et de la Passion
du Christ.
Elle a été formé au principe de la méthode Feldenkrais avec François Combeau durant une dizaine d’année Elle est musicothérapeute à l’hôpital des enfants malades Necker de Paris où elle relie la corporalité au rythme en mouvement aux musiques traditionnelles et anime un atelier de chant dans la Maison de quartier de Blanc-Mesnil, à la recherche du patrimoine orale traditionnel en fonction des origines des participants.
MORENA CAMPANI
Architecte de formation, Morena Campani poursuit une recherche créative et de production sur l’espace et les arts qui collaborent à l’harmonie de cet espace. Elle réalise “Mettere a nudo”, un parcours artistique shakespearien dans la Ville et le Musée d’art contemporain de Ravenne en parallèle à l’œuvre musicale du chef d’orchestre Riccardo Muti. Installée depuis 2003 en France avec l’agence culturelle (Projets culturels) favorisant les échanges européens de la culture (dont collecte de chants de guérison traditionnels). Avec le “Voyage en Italie”, un spectacle autour des valeurs et l’identité du peuple italien à travers ses principaux idiomes : le chant, la danse et le récit. Elle prolonge son travail de scénographe vers celui de metteur en scène qu’elle affirme avec le “Voyage Méditerranée”, interprété par la Compagnie de Dario Fo. Cette obsession du partage des savoirs par la circulation des personnes et de l’information, la conduit à rencontrer Martina A. Catella, musicienne, auteur, ethnomusicologue, spécialiste des questions relatives à l’identité vocale individuelle et collective des cultures orales. Toujours à la recherche d’expressions complémentaires abordant la question de la mémoire, des valeurs, de l’espace et du temps, elle poursuit l’éloge du pluridisciplinaire. Elle développe plusieurs projets avec le compositeur Philippe Eidel, dont, en cours, les textes et les images de l’album “Mamas II” et elle reçoit la bourse de la Fondation Les Treilles, aide à l’écriture du livret de l’Opéra “Musex”. Suite à la conception du projet euro-méditerranéen avec le I.T.I. d’Unesco, elle travaille avec le comédien Charles Gonzales sur la mise en scène de “La foire de Don Quichotte” de Bruno Durocher. Son regard s’ouvre au cinéma et elle poursuit l’écriture et la réalisation de plusieurs films, dont le premier dédié à la naissance, autoproduit en 2010 : “Cielitude”.